La Thaïlande et le Cambodge s’engagent à accepter des observateurs de l’ASEAN

La Thaïlande et le Cambodge ont convenu mardi à accepter des observateurs indonésiens afin d’éviter de nouveaux affrontements au cours d’un différend frontalier concernant le temple hindou de Preah Vihearqui, qui a fait au moins 10 morts et des milliers de déplacés, selon les autorités.

L’accord est intervenu lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) en Indonésie, qui exerce la présidence actuelle du bloc des 10 membres de l’association.

Le Ministre indonésien des Affaires étrangères Marty Natalegawa, s’exprimant au nom de l’ANASE, a déclaré que c’était un “arrangement unique” pour un groupe qui consacre la plupart de son temps au commerce et ne s’occupe pas de la résolution des conflits.

«L’Indonésie va observer sur les deux côtés de la frontière … C’est une équipe d’observateurs, pas un maintien de la paix ou d’une équipe imposition de la paix. Les équipes d’observateurs ne seront pas armés, a t-il déclaré à la presse après l’entretien.

Il a également indiqué que le Cambodge et la Thaïlande ont également demandé à l’Indonésie un “engagement” dans les négociations bilatérales ultérieures, dont la première serait organisée en Indonésie à une date qui sera fixée.

“Avec un travail acharné, nous pouvons faire bouger les choses”, a ajouté le ministre, se référant à quelques semaines d’activité dans les coulisses par son bureau et le secrétariat de l’ASEAN à Jakarta, dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères thaïlandais Surin Pitsuwan.

La Thaïlande et le Cambodge ont chacun accusé l’autre d’avoir commencer les affrontements autour du temple hindou de Preah Vihear. Le temple appartient au Cambodge, mais la zone environnante est revendiquée par les deux parties.

A LIRE AUSSI :  Bangkok élue meilleure ville à visiter dans le monde

Bangkok a résisté aux appels cambodgiens pour la médiation de tiers, mais semble maintenant prêt à permettre à l’Indonésie, étant président de l’ANASE, de jouer un rôle officiel en tant qu’observateur de l’avenir des pourparlers bilatéraux ainsi que de la frontière elle-même.

Parlant plus tôt à Phnom Penh, le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déclaré qu’un tiers est indispensable pour ne pas que la Thaïlande “signe les documents avec les mains, mais les annule par avec les pieds”.

“Le Cambodge se félicite de la volonté du côté thaïlandais de demander à l’Indonésie d’envoyer ses observateurs à intégrer leurs troupes”, dit-il.

“Il est vrai que la décision finale doit être faite entre le Cambodge et la Thaïlande, mais nous avons besoin d’un tiers dans l’affaire.”

Dans les commentaires postés sur Twitter, le Secrétaire général de l’ASEAN Surin a qualifié cet accord un “jour historique” et a déclaré que les deux parties avaient convenues “d’éviter d’autres affrontements armés”.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *